vendredi 8 juin 2007

LES EGOUTS DU PARADIS......


Le seul site de production en France de Kronembourg se situe à Obernai en Alsace.
Pour 2007, l'usine devrait produire 7,5 millions d'hectolitres de bière...de quoi animer les soirées de match devant la TV !!
L'usine "K2" emploie 680 personnes aninsi que des saisonniers et des intérimaires.

"On ne veut pas travailler plus, on veut travailler mieux et partager le travail avec les jeunes qui viennent chez nous en saisonnier ou en intérim"....Non, ce n'est pas Ségo qui parle mais bel et bien un salarié en grève depuis Lundi pour protester contre la direction qui souhaite imposer des heures supplémentaires à leurs employés.

Et oui, trop efficace la concertation tant promise, là, c'est assez simple, les heures sup sont obligatoires et il est hors de question d'embaucher !!!

Les grévistes réclament "une amélioration de leurs conditions de travail", une prime pour chaque salarié et des embauches supplémentaires.
La direction propose elle, une prime "si les objectifs de production sont atteints" et souhaite imposer "48 heures sup obligatoires et au-delà sur la base du volontariat..." hum...hum...
A mon humble avis, ça va être dur de dire : " bé non là ...je viens pas ..."

Cette grève devrait faire réfléchir les salariés qui ont cru au mythe des heures sup à la carte, et qui ne voient pas que la défiscalisation annoncée va en réalité obliger les travailleurs à bosser plus, qu'ils le veuillent ou non !!!!

L'âge moyen des salazriés de l'usine est de 47 ans, on imagine la pénibilité du travail, les cadences infernales...
Certains, au moment de la grève, entamaient leur 11ème semaine de 48 heures !!!

Mais aujourd'hui, il semblerait que les négociations aient enfin abouties à un consensus.
Pour la direction, la reprise du boulot urgeait puisque c'est la pleine saison qui démarre, l'usine doit tourner à plein régime...
Elle a donc renoncé à imposer les heures sup obligatoires et revient au principe du volontariat et les salariés devraient obtenir une prime exceptionnelle de 1500 euros au lieu de celle de 200 euros par mois demandée au départ.


Ce qu'il faut retenir de cet épisode, c'est que dans une usine de 680 employés, avec des syndicats forts et unis dans cette lutte, les conditions étaient réunies pour faire fléchir la direction.

Mais je vous laisse imaginer ce qu'il va se passer dans toutes les petites PME où souvent aucun syndicat n'est représenté, où il n'existe aucune cohésion salariale...

Aïe...Aïe...Aïe...j'ai mal aux heures sup.....

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