mercredi 20 juin 2007

CA IRA MIEUX DEMAIN ???


Souvenez-vous, Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur, annonce début juin qu'elle a constitué trois groupes de travail qui rendront une synthèse sur la future loi sur "l'autonomie des universités".
Groupes de travail constitués de délégations d'étudiants, de chercheurs, d'enseignants, personnels et présidents d'universités...tout ce beau monde chargés de plancher sur la gouvernance de la fac, le périmètre de cette fameuse autonomie, l'accompagnement et le suivi de la mise en place du projet.

Ainsi, lors de la session extraordinaire du Parlement en juillet prochain, V.Pécresse entend bien faire voter cette loi qui serait la base d'une réforme plus large...

Lors de ces consultations, les syndicats étudiants ont voulu s'assurer de garanties notamment que la réforme s'attacherait à lutter contre l'échec en premier cycle, et qu'elle tienne bien ses engagements dont certains restaient sceptiques concernant les moyens affectés et l'absence de sélection.

Valérie Pécresse s'est dit alors "à titre personnel" favorable à ce que la loi s'applique à toutes les universités et non à celles volontaires comme le souhaitait Nicolas Sarkozy pendant sa campagne présidentielle.

OUI, mais c'est qui le chef ??? Même pas besoin de ministre le Nicolas 1er !!

Aujourd'hui les principales mesures de l'avant projet :

Seules les universités volontaires accèderont à l'autonomie budgétaire et les universités pourront instaurer une sélection dès la 4ème année !!
Quand aux moyens, la ministre prévient à ce jour : " d'abord on travaille, ensuite les moyens viendront"...clair recadrage ???



Une intersyndicale enseignants, étudiants et personnels dénonce aujourd'hui ce "passage en force".
"On est profondément décus par ce texte, parce qu'on se rend compte que les 3 semaines de concertations n'ont servi à rien".
"Certains consensus qui ont pu avoir lieu dans les groupes de travail ne se retrouvent pas dans le projet de loi !"

Vous aurez compris qu'avec cette méthode, le risque d'un système universitaire à deux vitesses va se normaliser, avec d'un côté des universités d'élite ( les plus dotées pourront se permettre une autonomie élargie) et de l'autre les universités plus régionales (celles qui souffrent de manque de moyens ne pourront pas accéder à ce système de compétence élargie).

D'autant que la loi compte réduire le nombre d'étudiants représentés dans les conseils d'administration passant de 20 à 25 % à 15% , restreignant ainsi la démocratie au sein des établissements.
Autre souci majeur pour Bruno Juillard (président de l'UNEF), le gouvernement avait promis que les droits d'inscription resteraient fixés par l'Etat et que cette disposition apparaitrait dans le texte de loi, " et au final, pas une ligne sur le sujet" !!!

En conclusion, voilà la méthode Sarko dans toute sa splendeur, je vous laisse seul juge...
Une ministre fantoche qui ne cesse de promettre, de rassurer les partenaires sociaux sur le sujet jusqu'à ce que Nicolas the one impose sa loi, celle qu'il soutenait durant sa campagne, allant même au-delà, sur certains aspects, des demandes de la CPU (conférence des présidents d'universités) et surtout contre les avis des principaux intéressés.

Sélection à bac+3, autonomie et accès à la propriété immobilière pour les universités sur la base du volontariat, pouvoir renforcé du président....et après on dira que les étudiants sont toujours dans la rue !!! La rentrée 2007 promet d'être chaude...

15 commentaires:

Anonyme a dit…

Beh, Ségodiche aussi est pour l'autonomie des Universités, sous réserve de certaines conditions, mais elle y est favorable, je viens de l'entendre sur LCP.

Je pense que faire une sélection à BAC+3 est complètement hypocrite, dans la mesure où c'est 3 années gâchées pour les élèves et il ne faut pas oublier que cela coûte cher également. Il faut une meilleure orientation des étudiants dès le début, et notamment dès la 1ère année, avec une sélection. D'autant plus importante dans les filières qui ne présentent quasiment aucun débouchés...

Alors bien sûr, il n'est pas normal que certaines Universités soient ensuite pénalisées par rapport à d'autres. Mais d'un autre côté, le système français est déjà à double niveau, puisqu'il y a d'un côté les Classes Préparatoires et les Grandes Ecoles, avec en prime Médecine et Droit dans une moindre mesure, et puis de l'autre côté tout le reste ...

Bref, c'est tout le système scolaire qui est à revoir !
On a vu les résultats de 80% (100%?) d'une classe d'âge au BAC ...

Anonyme a dit…

la sélection doit arriver bien en amont de la 1ére année de Fac, pourquoi s'obstiner à envoyer des éléves en seconde alors que l'on sait parfaitement qu'une fois le bac en poche, aucun probléme ne sera résolu.

Ce qui est regrettable, pour le moins, c'est qu'une fois de plus, les réformes importantes vont se faire en catimini, dans le dos des gens, pendant les examens, les vacances, ou autre coupe du monde(j'en passe et des meilleures), et, face un tel manque de transparence, et à un tel"foutage de gueule", chacun trouvera à s'étonner de ces automnes "gueules de bois" où les banderoles fleuriront sur les pavés.
Décidemment, nos femmes et hommes politques, si bien coachés durant les campagnes électorales, manquent totalement de sens de communication (ou bien de simple de bon sens, tout court).
A moins que cela soit une volonté à peine masquée ????? (ironie)

yo a dit…

je suis d'accord aussi sur la nécessité de réformer les universités. Donner plus d'autonomie oui..mais en tranférant des moyens de l'Etat aux collectivités territoriales pour qu'elles puissent rénover leurs établissements, veiller à la dérive des frais d'inscriptions et comme dit ségo : ""la protection de la reconnaissance nationale des diplômes, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas une compétition exacerbée entre universités"..quelques divergences donc avec la méthode sarko !!

yo a dit…

quand à la sélection...si les étudiants étaient mieux informés et mieux orientés on éviterait sans doute un certain nombre d'échec en premier cycle...

Il faut revaloriser certains secteurs et donner des moyens d'enseigner correctement dans les Lycées professionnels par exemple, qui sont pris pour des sous-lycées avec des sous-profs pour des sous-élèves...

yo a dit…

car je vous rappelle que pour sarko en ce qui concerne le statut des universités, des moyens supplémentaires ne seraient accordés qu'aux universités qui s’engagent sur la voie de l’autonomie , le financement de l’enseignement supérieur par l’Etat prendrait en compte les résultats des établissements et des filières dans l’insertion professionnelle des étudiants... c'est ça qui risque de générer des facs pauvres et des facs riches !!!

Anonyme a dit…

D'accord avec toi, il est scandaleux que les lycées professionnels soient les parents pauvres de notre systéme scolaire et qu'ils soient considérés comme des "garderies" plus que comme des établissements scolaires; cela est probablement dû au fait que les métiers dits "manuels" soient aussi dévalorisés par rapport aux métiers dits "intellectuels";
A croire que nous vivons dans un pays qui n'a besoin, ni de plombiers, ni de maçons, ni d'électriciens (et j'en passe).
Un changement radical des mentalités est, me semble-t-il, nécessaire mais là encore, il y a réellement pas mal de travail, qui est, je pense de notre responsabilité à tous.
Concernant les statuts des universités, j'avoue être complétement largué sur le sujet, ne m'y interressant pas vraiment (oups!).
Merci de m'avoir apporté quelques explications.

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord, il faut revaloriser les filières professionnelles et techniques.
Dans d'autres pays comme l'Allemagne ou la Suisse la part d'élèves qui ont le BAC général est infiniment plus faible qu'en France parce que les filières techniques et professionnelles sont prestigieuses, et ainsi le système fonctionne beaucoup mieux.

yo a dit…

Pour information anecdotique, mais bien réelle, même entre eux les profs se jugent...Et les profs de lycee professionnel sont moins bien considérés que leurs collègues du "général"...solidarité Zéro !

Anonyme a dit…

A n'en pas douter ...
Il faut réussir à faire des filières techniques et professionnelles des filières de prestige, ce n'est pas facile vu le nombre d'années où on a laissé ces filières se dévaloriser.
Mais peut-être avec un petit coup d'impulsion ...
Ceci dit l'échec à l'Université prend sa source bien en amont, dès le primaire ...

yo a dit…

tout à fait d'accord...comme quoi tout arrive !! ;-))

yo a dit…

au fait ! j'y pense ! "ya" bien un prof ou deux qui se balladent par ici de temps en temps et qui auraient un avis éclairé sur le sujet non ??? ;-))....

Anonyme a dit…

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rupert a dit…

pardon ?

Anonyme a dit…

qu'est ce qu'il dit le monsieur ?

Anonyme a dit…

MOI A PAS COMPRIS ????????