dimanche 18 février 2007

FAUT PAS PRENDRE LES ENFANTS DU BON DIEU POUR DES CANARDS SAUVAGES



En 2005, le Conseil National de Pédiatrie déclarait s’opposer fermement au maintien de la vaccination généralisée obligatoire avant l’entrée en collectivité. Il faisait suite, 30 ans après, à la déclaration du Dr Coudreau, directeur général du Comité National de lutte contre la Tuberculose : « Nous allons, palier par palier, vers la suppression de la vaccination de masse »

Aujourd’hui, en 2007, cette vaccination inutile est toujours obligatoire...

La France se targue d’appliquer la politique vaccinale de l’OMS.

Pourtant en matière de lutte contre la tuberculose, l’OMS déclarait déjà en 1997 que « la confiance exagérée dans le BCG est l’une des causes de l’échec de la lutte mondiale contre la Tuberculose ». (un comble NON ?...)


« Le BCG ne protège que des formes les plus graves de la maladie, comme les méningites tuberculeuses. De plus, il n’a aucun rôle de prévention collective puisqu’il n’empêche pas la transmission du bacille de Koch, responsable de l’infection. » indique le professeur Elisabeth Bouvet, infectiologue à l’Hôpital Bichat et responsable du groupe de travail du conseil supérieur d’hygiène sur la tuberculose.


Le big problème et la grosse hypocrisie c'est que la tuberculose est une maladie très inégalitaire

Le chiffre national de 10 cas pour 100 000 recouvre des situations extrêmement contrastées. (seuil en dessous duquel l'OMS préconise l'arrêt de la vaccination obligatoire !)

Le taux en Ile-de-France est 3 fois supérieur à la moyenne nationnale, atteignant 35 cas pour 100 000 dans la seule ville de Paris.

Par ailleurs, près de la moitié des cas de tuberculose déclarés en 2004 concernaient des personnes de nationalité étrangère. « La tuberculose est une maladie de la promiscuité, extrêmement liée au statut social », rappelle le docteur Henri-Pierre Mallet, responsable de la cellule tuberculose de la Ville de Paris. Les groupes les plus touchés par la maladie : les sans-abris, les détenus et les migrants venus des zones fortement endémiques que sont l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud. « Dans ces zones, le taux d'incidence peut atteindre jusqu'à 600 cas pour 100 000 », indique le docteur Henri-Pierre Mallet. Logiquement, ce sont donc sur les nourrissons nés dans les familles issues de ces zones que devrait se concentrer l'effort de vaccination.

Je rappelle au passage que la plupart des pays ont abandonné depuis des lustres la vaccination systématique...

Mais soyons lucide, la vaccination ciblée est indissociable d’un véritable plan anti-tuberculeux

« Le BCG a longtemps été un cache-misère qui exonérait de mener une véritable politique de prévention de la tuberculose », regrette Robert Cohen (pédiatre Infectiologue et coordinateur du réseau d'Information sur les vaccins.)

« Si les moyens du BCG (115 millions d'euros par an) étaient donnés à la détection de la maladie dans les groupes à risque et aux enquêtes autour des cas déclarés, on maîtriserait mieux l'épidémiologie dans notre pays », confirme Elisabeth Bouvet.


Le problème soulevé par la vaccination ciblée c'est la discrimination, mais le vrai problème c'est plutôt qu'il est plus facile de distribuer des vaccins que de s'attaquer à la vrai misère sociale qui engendre ces cas de tuberculose, sortir les gens de la promiscuité, de la rue ...

Et que dit-on aux parents qui tout bêtement se posent la question si c'est bien utile de vacciner leur bébé ???

Et que dit-on aux médecins qui refusent de plus en plus de vacciner leurs patients ???

Et que dit-on aux collectivités qui continuent d'exiger leur précieux certificat ???

Hypocrisie...???

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